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• 1080; var. cengle, sengle; lat. cingula, de cingere « ceindre »1 ♦ Bande large et plate (de cuir, de toile, de tissu élastique, etc.), qu'on tend pour maintenir ou serrer qqch. Les sangles d'une selle, d'un harnachement. ⇒ culière, porte-étrier, ventrière. Livres noués par une sangle.♢ Spécialt Bande de toile forte formant le fond d'un siège. Lit de sangles. « Un lit d'ébène, avec des sangles en peau de bœuf » (Flaubert). — Méd. Bande servant à serrer un pansement, à soutenir un membre fracturé, les organes. — Sangle d'ouverture automatique (S. O. A.) (d'un parachute).2 ♦ Sangle abdominale : ensemble des muscles abdominaux qui soutiennent les viscères et assurent la fermeté de la paroi abdominale.3 ♦ (1890 n. m.) Alpin. Plateforme ou palier peu incliné qui permet de traverser une paroi. ⇒ vire.sanglen. f.d1./d Bande plate et large (de cuir, de tissu, etc.) qui sert à ceindre, à serrer.|| Spécial. Bande de toile forte qui forme le fond d'un siège, d'un lit.d2./d Par anal. Sangle abdominale: ensemble des muscles de la paroi abdominale.⇒SANGLE, subst. fém.I. A. — Bande de cuir ou de tissu, faite pour serrer, maintenir ou porter quelque chose. Lit de sangle(s); sangles d'un sac, d'un parachute. La jeunesse de cinquième est terrible. L'année prochaine, elle ira en quatrième, rue Caumartin, méprisera la rue d'Amsterdam, jouera un rôle et quittera le sac (la serviette) pour quatre livres noués par une sangle et un carré de tapis (COCTEAU, Enfants, 1929, p. 9).B. — Spécialement1. ÉQUIT. ,,Bande plate et large passant sous le corps du cheval pour assujettir la selle, le bât, etc.`` (ST-RIQUIER-DELP. 1975). Un cheval glissa et tomba sur le flanc (...); la malheureuse bête, étranglée par ses sangles, s'agitait et retombait lamentablement, immobile, comme morte (ROLLAND, J.-Chr., Foire, 1908, p. 646). — La réaction du cheval doit être violente? — Elle n'est pas plus violente que lorsqu'on lui a mis le corset et les sangles (ZITRONE, Courses, 1962, p. 224).2. MAR. ,,Tissu qui sert à garantir du frottement certaines parties du navire ou du gréement, ou à maintenir au roulis des objets suspendus`` (GRUSS 1952).3. MÉD. Bande plus ou moins large qui sert à soutenir un membre fracturé, à serrer un pansement, un organe (d'apr. dict. XXe s.).— P. anal. Sangle abdominale. Muscles de l'abdomen qui soutiennent les viscères. La souplesse, mais aussi la musculation, en particulier celle des jambes et de la sangle abdominale, tout concorde à favoriser l'équilibre général, statique, et surtout dynamique (J. MERCIER, Footb., 1966, p. 83).II. — ALPIN. Synon. de vire. Nous sommes sur la face Ouest de la montagne, les pieds sur une de ces étroites corniches appelées sangles en Dauphiné et vires en Savoie (R. alpine, n ° 1, janv. 1896, p. 8 ds QUEM. DDL t. 27).REM. 1. Sanglade, subst. fém., vx. Coup donné avec un fouet, une sangle. (Dict. XXe s.). D'autres (...) ne se battaient plus, jouaient, (...) lançaient des sanglades et des mornifles (D'ESPARBÈS, Tumulte, 1905, p. 113). 2. Contre-sangle, subst. fém. Courroie percée de trous, qui sert à arrêter la boucle de la sangle (d'apr. ROB. 1985). 3. Contre-sanglon. 4. Sanglon, subst. masc. a) Petite courroie de harnais. (Dict. XIXe et XXe s.). b) Extrémité d'une courroie ou d'une ceinture. (Dict. XXe s.).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. 1. Ca 1100 cengles « bandes qui passant sous le ventre d'une bête de somme servent à assujettir la selle ou le bât » (Roland, éd. J. Bédier, 3573); 1690 lit de sangle (FUR.); 2. 1532 « bande large et plate, en cuir ou tissu utilisée pour serrer, porter quelque chose ou quelqu'un » (RABELAIS, Pantagruel, éd. V. L. Saulnier, p. 63); 3. 1680 « étoffe de chanvre tissée en bandes étroites servant à faire des sangles » (RICH.); 1702 « tresse en bitord utilisée dans la marine » (AUBIN, Dict. de mar., Amsterdam, p. 683); 4. 1895 anat. sangle abdominale (T. LEGRY, in G.-M. DEBOVE et Ch. ACHARD, Man. de méd. ds QUEM. DDL t. 8). II. 1896 alpin. (R. alpine, loc. cit.). I du lat. cingula « sangle, ventrière ». II de séngle et var., mot répandu dans plusieurs dial. fr.-prov. aux sens « passage étroit (entre les rochers); petites bandes recouvertes de gazon, entre des escarpements » (cf. FEW t. 2, 1, p. 683; DUR. 1969, n ° 8455), issu du lat. cingulum « ceinture ». Fréq. abs. littér.:159.
sangle [sɑ̃gl] n. f.ÉTYM. 1080, Chanson de Roland, cengle; également sengle en anc. franç.; du lat. cingula, de cingere « ceindre ».❖1 Bande large et plate (de cuir, de toile, de tissu élastique, etc.) qu'on tend pour maintenir ou serrer qqch. || Les sangles d'une selle, d'un harnachement. ⇒ Attache, culière, porte-étriers, surfaix, ventrière… (→ Dégager, cit. 4). || Sangle d'un bât. || Livres noués par une sangle (→ Sac, cit. 12). — Sangles d'un sac. || Les sangles d'un parachute. || Sangle d'ouverture automatique (S. O. A.). — Spécialt. Bandes de toile forte formant le fond d'un siège. || Lit de sangle.1 J'étais maintenant couché sur le dos, tout de mon long, sur une espèce de charpente de bois très basse. J'y étais solidement attaché avec une longue bande qui ressemblait à une sangle. Elle s'enroulait plusieurs fois autour de mes membres et de mon corps (…)Baudelaire, Trad. E. Poe, Nouvelles histoires extraordinaires, « Le puits et le pendule ».2 Dans le fond s'étalait un lit d'ébène, avec des sangles en peau de bœuf.Flaubert, Trois contes, « Hérodias », I.♦ Méd. Bande servant à serrer un pansement, à soutenir un membre fracturé, les organes en cas de ptose, etc. — Large courroie de cuir servant à soulever ou porter un fardeau. ⇒ Bricole.♦ (1876). Mar. Tissu en bitord.2 Sangle abdominale, ou, ellipt., sangle : ensemble des muscles abdominaux, qui soutiennent les viscères.3 Alpin. Plate-forme ou palier peu incliné qui permet de traverser une paroi. — On dit aussi vire.❖DÉR. Sangler, sanglon.COMP. Contre-sangle.
Encyclopédie Universelle. 2012.